Contrairement à la croyance populaire, les cartes de crédit Visa et Mastercard ne font pas de crédit ni ne traitent vos transactions.
Pareil que les frais de transactions et les intérêts chargés ne sont pas prélevés par Visa ou Mastercard, de même que l’autorisation d’une transaction n’est pas faites par Visa ou Mastercard. C’est l’institution financière du payeur qui, elle, autorise et verse les fonds à la banque du commerçant. En prenant soin de soustraire ses frais de transaction du montant payé.
Ce sont les institutions financières émettrices des cartes de crédit (banques, Caisses Desjardins, etc.) qui émettent le crédit à même la ligne de crédit qu’elles vous ont préalablement accordée. C’est donc elles qui vérifient le solde du compte de crédit accordé au client-payeur. C’est aussi elles qui empochent la plus grande partie des frais chargés à pourcentage aux commerçants.
D’où le si grand intérêt de nos banques et caisses envers le modèle d’affaires de la carte de crédit au détriment de celui des cartes de débit. Les frais de transaction des cartes de crédit étant largement plus lucratifs que ceux des cartes de débit qui ont faible taux fixe.
En plus d’incorporer un pourcentage sur le montant à payer, celui-ci est parmi les plus élevés sinon le plus élevé au monde.
Le Canada occupe la première place au rang des frais d’interchange les plus élevés à travers le monde. ( Voir tableau )
Cartes de crédit ou cartes de paiement ?
De nos jours les cartes de crédit sont bien plus utilisés comme cartes de paiement que comme outil de crédit. Les avantages sont si nombreux qu’il est devenu désavantageux de payer avec une carte de débit.
Les institutions financières ont très bien orienté le tout. Nous ne sommes pas arrivés à cette situation par le fruit du hasard.
Vu le contexte tellement plus avantageux que les banques nous offrent si on paie à crédit, vaut-il mieux toujours payer avec une carte de crédit ?
Individuellement oui, collectivement évidement pas. Oui parce que le commerçant incorpore déjà de toutes façons les frais de transaction dans le prix de chaque article ou service alors peu importe le mode de paiement choisi le prix sera le même à la caisse. Pourquoi se priver des points « cadeaux » en payant par débit. Crédit.
La carte de crédit est devenue une carte courante de paiement au même titre que la carte de débit.. On paie tout avec sa carte de crédit; même un sac de chips au dépanneur.
Des milliards de transactions chaque mois, chaque année et depuis des années sont détournées sur le modèle d’affaires des cartes de crédit, c’est à dire celui des instits financières Desjardins.
La méthode et la quantification de la tarification des frais « créés » ne peuvent demeurer les mêmes qu’à la bonne vieille époque de la traditionnelle carte de crédit.
Tout le monde a fait son bout de chemin. Il n’y a pas une seule association de défense des marchands, détaillants, consommateurs etc… qui n’a pas déposé des mémoires à toutes les occasions possibles et pourtant rien n’y fait. On paie toujours de plus en plus de milliards chaque année en frais de transactions refilés dans tout ce que l’on paie.
Je me rappelle avoir lu, qu’en 2016 ou en 2017, le profit annuels des 7 grandes banques canadiennes correspondaient à plus du double de tous les déficits fédéraux, provinciaux et municipaux combinés.
Qui paient les frais de transaction et combien cela coûte vs le débit.
Les paiements par carte de débit coûte un frais fixe, peu importe le montant de la transaction, de quelques sous au commerçant.
Alors qu’avec le logo Visa ou Mastercard sur la carte de la même banque, celui qui reçoit le paiement (le commerçant) paie un pourcentage sur le montant total à recevoir.
Qui paie ? La banque du payeur retient une partie du montant payé par le consommateur puis verse la différence au marchand comme dans l’exemple suivant :
Pour un paiement de 500 $, avec un taux de 3% le total des frais de transaction est de 15,00$.
- Environ 3,00 $ va à l’entreprise de traitement de paiements
- Environ 12,00 $ ira à l’institution financière dont environ 3,00$ serviront au financement des programmes de récompenses.
Le marchand recevra 485,00 $ et non le 500,00$ payé par le payeur.
Pour un paiement provenant d’un autre pays on ajoutera des frais additionnels d’environ 5,00 $ pour Visa et/ou Mastercard International.
Frais additionnels de Visa International / Mastercard International pour les transactions entre pays.
En plus des frais d’interchange nationaux, si le payeur et le vendeur ne sont pas dans le même pays on ajoutera les frais d’interchange suivants :
– Les frais pour les transaction nécessitant une conversion de devise sont de :
1,20 % pour Visa
1,10% pour Mastercard
– Les frais pour les transactions ne nécessitant pas de conversion de devise sont de :
(exemple: d’un pays d’Europe à un autre pays d’Europe)
0,80 % pour Visa
0,90 % pour Mastercard
Carte de débit : La mal aimée des banques
Un paiement par carte de débit, lui, ne coûtera que quelques sous en frais de transaction peu importe le montant de la transaction.
Vous voyez l’enjeu pour les banques ? Et l’intérêt public lui ?
On parle ici de l’intérêt des banques privées et non de l’intérêt public.
On paie pour payer. Notre « piastre » canadienne n’est plus complètement
souveraine. On doit passer par des entreprises et banques privées pour pouvoir payer avec nos « piastres ».
Restreindre, éteindre le débit.
Ce qui est visé; on en viendra éventuellement à une carte unique où les frais de transaction seront pratiquement les mêmes peu importe qu’il s’agisse d’une transaction de débit ou de crédit, un peu comme le monde s’uniformise.
Avec l’extinction des tarifs fixes en faveur de taux à pourcentage, moindre que ceux actuellement en vigueur.
Restera à voir si les taux d’interchange seront autant avantageux que ceux en Europe. Là-bas, ils ont pris le taureau par les cornes et le résultat a été une baisse radicale des taux d’interchange.
Le taux d’interchange en Europe est fixé à :
0,2% pour les paiements par carte de débit
0,3% pour les paiement par carte de crédit.
Combien d’années encore nos banques et caisses nous ferons payer des frais excessif$, abusif$. Plusieurs.
Pour accélérer le pas,
Pourquoi pas une banque publique au Canada ?
Puisque qu’Interac en ligne, victime des banques canadiennes, se meurent toujours un peu plus… Voici une belle opportunité de plus pour Postes Canada !
Référence :